Est-ce qu’il toujours une ombre au tableau? Y a t il souvent un facteur hors de votre contrôle qui vous freine, vous détourne? Êtes-vous de ceux qui ont LA bonne raison pour ne pas être en mesure d’accomplir leur objectif, en mesure de réussir? Nous vivions dans une société conditionnelle où l’on repousse sans cesse le bon moment. Le moment d’être heureux, le moment d’apprécier, le moment d’être en paix. En effet, nous sommes conditionnés à ce que notre bonheur, notre bien être passe par l’extérieur, par une possession quelconque; possédez une voiture plus luxueuse vous amènera la liberté, posséder ce parfum vous rendra irrésistible, posséder toujours plus vous rendra heureux et accompli. N’est-il donc pas naturel qu’en remettant le pouvoir d’être heureux à l’extérieur de nous, nous nous déresponsabilisions de notre vrai pouvoir?

Imposteur

Tout d’abord, pour plusieurs, bien que très fréquent chez la femme, le sentiment d’imposteur est la grande excuse pour ne pas réussir. Des phrases subtiles et pernicieuses telles que :
– Qui suis-je pour désirer plus?
– Je ne suis pas assez bonne, je ne suis pas assez qualifiée pour…

– Qui suis-je pour prétendre à réussir?
– Je ne me sens pas à la hauteur

sont de bons exemples de syndrome d’imposteur actif. Il n’y a rien de plus sournois que le doute. Le sentiment d’imposteur est né d’un doute en vos capacités, d’un doute en votre pouvoir, d’un doute de qui vous êtes vraiment. Souvent celui-ci a été renforcé par votre milieu ou l’éducation que vous avez reçue voulant que vous ne fassiez pas trop de vagues, que vous restiez dans les rangs, que vous ne visiez pas trop haut…

Pour tenter de cerner votre imposteur et de lui retirer un peu de pouvoir, essayez de vous trouver une phrase simple et positive, que vous pourrez répétez tel un mantra lors que vous entendez la présence de votre imposteur en vous. Par exemple; Je suis adéquat. Enfin, je suis compétent. Je suis à la hauteur. J’ai confiance en moi. Je peux désirer plus. Et je crois en moi.

Procrastination

Ensuite, il y a la procrastination! C’est possiblement le comportement le plus répandu et le plus complexe à cerner. La procrastination est le comportement qui porte à remettre à plus tard ce que nous désirons en fait vivre ou accomplir maintenant. Les raisons de la procrastination sont multiples et sont souvent bien cachées sous des apparences de débordement, de dépassement. Par exemple, les sentiments suivants :

– Incapable deprendre le dessus
– Dépassé
– Manque de temps
– Demain, je débuterai ceci
– Lundi, je me mets au régime

sont de flagrants exemples de procrastination fréquente dans nos vies. Cachant souvent une peur, un stress ou un imposteur bien ficelé, la procrastination est en fait la non-action fréquente.

Pour sortir de la roue de procrastination, tentez de morceler la tâche, le défi ou le projet que vous remettez sans cesse afin d’en extraire un premier pas tout simple et facile à faire. C’est souvent le premier pas qui est soit trop flou, soit trop exigent ou trop énergivore qui incite la procrastination à s’installer. Donc en arrivant à extraire une nano-action vous mettant un doigt dans le processus, vous venez déjà d’affaiblir grandement votre ennemi car la première action entraine souvent une suite logique et un désir de continuité. Souvenez-vous que l’action est l’ennemi de la procrastination.

Peur

La peur est bel est bien présente comme excuse pour ne pas réussir. Elle se manifeste la majeur partie du temps sous deux formes; la peur d’échouer et la peur de réussir.

La peur d’échouer

Lorsque vous préférez rester où vous êtes, tant qu’à y être inconfortable ou insatisfait, plutôt que de tenter d’agir pour être mieux, vous êtes dans la peur d’échouer. Vous préférez vous contenter d’une piètre situation plutôt que d’essayer d’en obtenir une meilleure et de ne pas y arriver. La peur d’échouer est forte et elle est souvent liée à une crainte sociale. Il est difficile de vivre un échec socialement, on ne veut pas avoir à se relever alors on fait tout ce que l’on peut pour éviter de tomber.

Pour apprivoiser la peur d’échouer vous pouvez garder bien présent en tête l’image du bambin de quelques mois qui se risque à se lever debout sur ses deux jambes chancelantes. Plutôt que de rester dans une motricité confortable à quatre pattes, il va se risquer à avancer debout pour être encore plus mobile et vif. Combien de fois le bambin va-t-il tomber avant de pouvoir vraiment marcher sur ses jambes? Va-t-il rester à quatre pattes jusqu’à 5 ans de peur d’échouer à se mettre debout? Non, il va essayer. Il va tomber. Puis, il va se relever. Et il va réessayer. Tout cela avec l’aide de ses parents, sous les encouragements et l’appui extérieur. Dans votre cas, cela pourrait bien représenter être la société.

La peur de réussir

Bien plus puissante encore, la peur de réussir est née de la crainte de l’inconnu, de la crainte de perdre de vue qui vous êtes, ou un heureux mélange des deux! Souvent cette crainte a été insinuée par les générations précédentes qui nous ont transmis un lot de croyances fortes et limitatives telles que :

– L’argent de fait pas le bonheur
– Le succès change les gens
– Il faut rester simple malgré tout
– Soyons humbles
– L’ambition est le péril de l’homme

Hors donc nous avons admis l’idée que réussir était risqué. Que cela comportait son lot de défis et que nous ne les connaissons pas et ne savons pas si nous allons être en mesure de les relever. Donc ne prenons pas de chance et restons dans un statut-quo. Une invitation à apprivoiser la réussite est de vous rappeler de petites victoires toutes simples que vous avez vécu, des situations de réussites telles que l’obtention d’un diplôme et vous rassurer quant à ce qui s’est passé par la suite. Avez-vous perdu votre personnalité parce que vous aviez réussi? Étiez-vous moins heureux parce que vous aviez un accomplissement à célébrer? Êtes-vous arrivé à rester simple et humble?

Finalement, toute excuse que vous vous donnez pour ne pas réussir est en fait une excuse que vous vous donnez pour ne pas vivre votre vie, pour ne pas vivre, tout simplement. Le fait d’exister et de vivre est en soit une action. Le fait de vivre est en soit un risque. Personne n’en sort vivant. Alors jouez le jeu, vivez l’aventure de la vie!

 

Mélissa Miron
Conférencière, Formatrice et Coach-Experte

http://melissamiron.com/